Comment choisir sa pilule ? Il existe aujourd’hui de nombreux moyens de contraception, pour les femmes comme pour les hommes, et dont l’objectif est d’éviter une grossesse. Simple et efficace, la pilule est majoritairement utilisée, et l’on peut aujourd’hui parler de pilules au pluriel, puisqu’il en existe des dizaines de sortes : microdosée, minidosée, normodosée ou encore monophasique, biphasique ou triphasique. Certaines se prennent de façon continue, alors que d’autres non. La pilule est délivrée en pharmacie et uniquement sur ordonnance. En effet, seul un médecin, généraliste ou gynécologue, est à même de vous prescrire la pilule. Ce professionnel tient compte de plusieurs critères comme votre âge ou vos antécédents médicaux afin de déterminer quelle formule vous convient le mieux.
Sommaire
Comment fonctionne la pilule ?
Les ovaires produisent naturellement deux catégories d’hormones :
- Les œstrogènes sont produits en fin de règles et provoquent l’ovulation ;
- La progestérone, produite à la seconde phase du cycle, soit après l’ovulation, favorise l’implantation de l’ovule fécondé dans l’utérus.
La pilule est un traitement hormonal. Agissant sur les taux d’œstrogènes et de progestérones, son absorption quotidienne bloque l’ovulation, empêche la fécondation de l’ovule ou son implantation. Si l’une de ces trois actions est entravée, il ne peut y avoir de grossesse. La cinquantaine de pilules qui existe actuellement se répartit en deux catégories : les pilules combinées, dites estroprogestatives, et les pilules progestatives.
Trouver le bon dosage
La première règle à avoir en tête pour savoir comment choisir sa pilule, c’est de prêter attention au dosage de celle-ci. Au départ, un examen gynécologique et une analyse sanguine permettent de déterminer le type de pilule le plus approprié à chaque femme. Mais toutes les femmes sont différentes, et certaines peuvent connaître quelques effets secondaires désagréables, comme une prise de poids, une poussée d’acné, des crises migraineuses, ou encore une chute des cheveux. C’est pourquoi il est important de signaler tout inconfort induit par le traitement. Parmi l’éventail de pilules existantes et présentant des dosages différents, le praticien modifiera sa prescription en conséquence, de façon à réduire les effets indésirables.
Les pilules combinées
Les pilules combinées sont les plus prescrites en France. Leur nom provient de la combinaison d’un œstrogène synthétique, généralement de l’éthinylestradiol ou EE, et d’un progestatif, de synthèse également. Elles se présentent sous la forme de plaquettes de 21 comprimés. La prise dure donc 21 jours, suivie d’une interruption de 7 jours, avant la prise d’une nouvelle plaquette. Durant cette période de 7 jours, des saignements apparaissent. Il s’agit de fausses règles, appelées hémorragies de privation.
Les différentes sortes de pilules combinées
Comment choisir sa pilule combinée ? Lorsque les deux composants sont utilisés en quantités égales, la pilule est dite monophasique. Mais elle peut aussi être biphasique ou triphasique. La plaquette de pilules comporte alors deux ou trois sortes de comprimés de couleurs différentes, et chaque couleur correspond à un dosage hormonal précis. Enfin, la quantité d’œstrogènes varie également selon le type de pilule, pour l’adapter au mieux au cas de chaque patiente. La pilule est alors microdosée, minidosée ou normodosée.
Comment fonctionne la pilule combinée ?
La pilule combinée, grâce à l’action des œstrogènes, agit de trois manières différentes :
- Elle bloque l’ovulation en agissant sur deux hormones produites par l’hypophyse :
- La FSH, hormone de stimulation des follicules, responsable de la maturation des ovocytes ;
- La LH, l’hormone lutéinisante, qui provoque l’ovulation ;
- Elle rend la glaire cervicale sécrétée par le col de l’utérus imperméable aux spermatozoïdes en provoquant son épaississement ;
- Elle empêche l’implantation d’un embryon en rendant la muqueuse utérine inefficace.
Quelles sont les contre-indications à la prise de la pilule combinée ?
Même si elle est utilisée par un grand nombre de femmes, la pilule combinée est contre-indiquée dans certains cas :
- Chez la femme fumeuse âgée de plus de 35 ans ;
- Chez la femme allaitante ;
- Chez la femme qui a été victime d’un AVC ;
- Chez la femme qui souffre de diabète grave, d’obésité morbide ou d’hypertension artérielle ;
- En cas d’antécédents familiaux de phlébite ou de thrombose.
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Les pilules progestatives
Les pilules progestatives sont des micropilules, dites microdosées. Elles ne contiennent qu’une faible dose de progestatif de synthèse. La différence avec la pilule combinée est notable, puisque la pilule progestative n’empêche pas l’ovulation. Mais comme la pilule combinée, elle épaissit la glaire cervicale et réduit l’épaisseur de l’endomètre pour le rendre inhospitalier, empêchant la nidation. Enfin, la pilule microdosée est aussi efficace que son homologue combinée.
Avantage de la pilule microdosée
L’intérêt de la pilule progestative est justement son faible dosage, qui permet à quasiment toutes les femmes d’en bénéficier. Effectivement, il n’existe pratiquement aucune contre-indication à la prise d’une pilule progestative, et même les femmes qui allaitent peuvent la prendre.
Inconvénient de la pilule microdosée
De par son faible dosage, la pilule progestative n’est efficace que 27 heures consécutives après la prise. Il est donc nécessaire de la prendre chaque jour à la même heure ou presque, ou tout au moins dans un laps de temps n’excédant pas 3 heures. Elle se prend 365 jours sur 365 et ne doit absolument pas être oubliée.
Dans tous les cas, la prise d’un contraceptif oral nécessite un suivi médical régulier. D’une part parce que le corps change alors que l’âge avance, des pathologies peuvent survenir, et une femme peut être amenée à changer de pilule au cours de sa vie. D’autre part, la médecine progresse, améliorant ou élargissant l’offre des pilules disponibles. Enfin, la pilule est un moyen de contraception parmi d’autres, et les femmes qui ne peuvent ou ne veulent y avoir recours ont d’autres solutions, telles que le patch contraceptif, le stérilet, l’implant contraceptif, le diaphragme ou les préservatifs.